GUY ROMEDENNE : Un artiste autodidacte
Guy ROMEDENNE-LAGRANGE est né le 21 décembre 1956 à Oujda, au Maroc oriental, où il a vécu jusqu’en 1972, période à partir de laquelle il rentre en France pour suivre un cursus de formation à l’Ecole Hôtelière de Nice. En 1978, diplômes en poche, il intègre le monde professionnel, entreprenant en quelque sorte un tour de France au gré des opportunités qui se présentaient à lui. En 1980, il entre dans l’enseignement comme professeur de cuisine puis de restaurant. C’est ainsi qu’il a pu séjourner en Provence, dans la région lyonnaise, en Gascogne, sur l’Île de Noirmoutier, dans le Limousin, la région parisienne, pour arriver enfin aux portes de la Sologne où il réside actuellement. En 2013, dans le cadre d’un congé de formation professionnelle, il réussit un Master de Sociologie de l’Alimentation. Depuis Janvier 2019, il est en retraite de l’enseignement professionnel de la restauration.
Autodidacte en matière d’Art, il n’a jamais su dire ce qui l’avait incité à peindre. Ce sont ses premières œuvres qui l’ont exprimé pour lui : elles mêlaient des paysages typiques de son pays natal, le Maroc, et la richesse des huiles qu’utilisait sa grand-mère maternelle dont le talent l’avait toujours émerveillé. C’est donc ainsi, à la convergence des souvenirs d’enfance et d’une forme d’hérédité que s’est joué, dans les années 80, son parcours artistique en peinture.
Son instrument de prédilection ? Le couteau. Il en aime le maniement, en alternance avec le pinceau. L’association des couleurs et la recherche des contrastes témoignent, in fine, d’autant de minutie que la mine d’un crayon dont il préfère se passer : lorsqu’il réalise une œuvre, c’est sans ébauche préalable.
Sa peinture s’inscrit dans le courant impressionniste. La multiplicité de petites touches de peinture sur une œuvre partiellement sèche fait émerger le mouvement, suggère formes et personnages.
Exposer ? Ce n’était, initialement, ni un but, ni une obsession. Jusqu’à ce qu’une banque estime que ses œuvres étaient susceptibles d’attirer « un œil étranger ». De ses locaux, elle ferait donc un écrin ! C’était en 2003, première d’une série d’expositions toujours en cours.
Dans les années 2000, il se lance dans la sculpture, bien qu’il ait entendu dire que l’on ne fait pas du neuf avec du vieux.
En marge des formules toutes faites, il y a tant d’aspects du réel dont il convient de tenir compte ! Il y a d’abord l’air du temps : il est au développement durable. Il y a ensuite l’intolérable : ce gaspillage planétaire qu’engendre la surconsommation. Il y a enfin ce trait de sa personnalité : il aime la récupération.
De la combinaison de ces trois évidences, naît la sculpture « à sa façon ». Elle obéit à quelques règles simples. Il ne fabrique rien à partir de la matière brute (sortie d’usine). Il réalise des assemblages à partir d’éléments récupérés. Ils sont en bois, en métal, en plastique ou autre… Il rogne, meule, perce, soude les pièces : les voilà réinventées en objets, animaux, personnages, impressions, ressentis, interrogations, allez savoir…
Car il ne sait jamais, initialement, ce qu’il va réaliser. Seule certitude : l’œuvre finale sera la résultante d’assemblages, de manipulations, de transformations, de détournements, d’organisation d’éléments divers.
Après une trentaine d’années de bons et loyaux services en qualité d’amateur, il s’inscrit en 2019 dans une démarche professionnelle pour donner une autre envergure à son art qu’il dévoile sous la signature de Guy Romedenne.
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